Sotheby's offrira bientôt aux enchères un intrigant manuscrit intitulé "Essai sur les moyens de transporter à La Louisiane la Peuplade du Canada, En cas qu'on prît le parti de le céder aux Anglois ou de l'abandonner" et en date du 17 décembre 1758.
Face à l'éventualité de perdre le Canada à la Grande-Bretagne, l'auteur anonyme du mémoire propose de sauver la mise en incitant sa population à se transplanter en Louisiane. On assurerait ainsi, explique-t-il, l'augmentation de la population de cette dernière colonie; on lui permettrait, du coup, de mieux resister aux Britanniques; on ferait fructifier son agriculture et on multiplierait ses réseaux commerciaux. L'auteur anticipe divers défis logistiques mais propose des mesures à prendre pour les relever, allant même jusqu'à suggérer que l'envoi de chameaux pourrait faciliter cette implantation canadienne dans les tropiques!
Il s'agit-là d'un document fort intéressant, mais permettez-moi, chers lecteurs, de douter que celui-ci n'atteigne le prix de vente prévu de 100 000$ à 150 000$ (USD). L'évaluation me semble un peu ambitieuse. Comme le concèdent les experts de Sotheby's eux-même dans le catalogue de vente, ce projet de transplantation canadienne en Louisiane n'était pas entièrement inconnu des historiens. Un résumé de dix pages du meme projet, en date du 27 décembre, avait été identifié dans les archives et analysé par Lionel Groulx dans un article de la Revue d'histoire de l'Amérique française de 1954.
À mon tour de renchérir sur le chanoîne! Les experts de Sotheby's ne semblent pas le savoir, mais on retrouve une version presque identique de leur manuscrit dans les Archives nationales d'Outre-Mer, alias CAOM, d'Aix-en-Provence. Il porte lui aussi le titre "Essai sur les moyens de transporter à la Louisiane la peuplade du Canada en cas qu'on prit le parti de le céder aux Anglois ou de l'abandonner" et date du mois de décembre 1758 (FR CAOM COL F4 22 fol. p.1-40). Ce document n'est pas aussi oublié qu'on pourrait le croire, puisqu'il a été inclu dans l'exposition virtuelle "Nouvelle-France, Nouveaux Horizons", montée par Biblothèque et Archives Canada en 2004. Les intéressés, et j'espère que les experts de Sotheby's et les acheteurs potentiels de leur manuscrit seront du nombre, peuvent examiner sur le site de l'exposition une copie numérique de ce mémoire.
P.-F.-X.
Face à l'éventualité de perdre le Canada à la Grande-Bretagne, l'auteur anonyme du mémoire propose de sauver la mise en incitant sa population à se transplanter en Louisiane. On assurerait ainsi, explique-t-il, l'augmentation de la population de cette dernière colonie; on lui permettrait, du coup, de mieux resister aux Britanniques; on ferait fructifier son agriculture et on multiplierait ses réseaux commerciaux. L'auteur anticipe divers défis logistiques mais propose des mesures à prendre pour les relever, allant même jusqu'à suggérer que l'envoi de chameaux pourrait faciliter cette implantation canadienne dans les tropiques!
Il s'agit-là d'un document fort intéressant, mais permettez-moi, chers lecteurs, de douter que celui-ci n'atteigne le prix de vente prévu de 100 000$ à 150 000$ (USD). L'évaluation me semble un peu ambitieuse. Comme le concèdent les experts de Sotheby's eux-même dans le catalogue de vente, ce projet de transplantation canadienne en Louisiane n'était pas entièrement inconnu des historiens. Un résumé de dix pages du meme projet, en date du 27 décembre, avait été identifié dans les archives et analysé par Lionel Groulx dans un article de la Revue d'histoire de l'Amérique française de 1954.
À mon tour de renchérir sur le chanoîne! Les experts de Sotheby's ne semblent pas le savoir, mais on retrouve une version presque identique de leur manuscrit dans les Archives nationales d'Outre-Mer, alias CAOM, d'Aix-en-Provence. Il porte lui aussi le titre "Essai sur les moyens de transporter à la Louisiane la peuplade du Canada en cas qu'on prit le parti de le céder aux Anglois ou de l'abandonner" et date du mois de décembre 1758 (FR CAOM COL F4 22 fol. p.1-40). Ce document n'est pas aussi oublié qu'on pourrait le croire, puisqu'il a été inclu dans l'exposition virtuelle "Nouvelle-France, Nouveaux Horizons", montée par Biblothèque et Archives Canada en 2004. Les intéressés, et j'espère que les experts de Sotheby's et les acheteurs potentiels de leur manuscrit seront du nombre, peuvent examiner sur le site de l'exposition une copie numérique de ce mémoire.
P.-F.-X.
Le déplacement des Canadiens en Louisiane
ReplyDeleteAutre lien intéressant pour le document.
http://www.champlain2004.org/html/12/1217_full_1_f.html
Bonne lecture et découvertes!
Soldat Sanspareil
Chevalier de St-Véran
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://ordredesaintveran.puzl.com/coinsanspareil
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.youtube.com/user/SoldatSanspareil
http://www.tagtele.com/profil/Sanspareil
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
La Louisiane Québécoise
ReplyDeleteLe fondateur de la Louisiane était un Québécois
Le fondateur de la Louisiane était un Québécois Mardi, 17 Février 2009 06:32
Il était Montréalais. Il s’appelait Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville. Il faisait partie de la célèbre famille qui a repoussé les frontières de l’Amérique française jusqu’aux confins du continent. Il a l’honneur d’être le premier commandant de la Louisiane.
Né à Ville-Marie (Montréal) le 23 février 1680, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville accompagne son frère Pierre Le Moyne d’Iberville en Nouvelle-Angleterre, à Terre-Neuve, à la baie d’Hudson, puis en Louisiane. En 1704, Bienville accueille les premières filles du roi envoyées en Louisiane pour y fonder des foyers. En 1717, il est nommé premier commandant général et fait chevalier de Saint-Louis. L’année suivante, il établit un nouveau comptoir général et fonde la Nouvelle-Orléans, ainsi nommée en l’honneur du régent.
De nos jours, lorsqu’on se promène à Paris et à la Nouvelle-Orléans, des plaques rappèlent le rôle joué par ce Canadien français qui a reçu le surnom de «Père de la Louisiane». Sur la plaque de bronze fixée au 17 de la rue Vivienne, non loin de l’Opéra de Paris, on peut lire: «Dans cette maison, le 7 mars 1767, est mort, à l’âge de 67 ans, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, né à Montréal, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de roi, commandant général et gouverneur de la Louisiane, 1699 à 1743, fondateur de la Nouvelle-Orléans en 1718.»
À la Nouvelle-Orléans, il a fallu attendre deux siècles avant qu’une statue de Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville ne se dresse au milieu de la rue Decatur, dans le Quartier français.
MEDIAMOSAIQUE.COM avec L'express
(PHOTO) Jean-Baptiste Le Moyne de Beinville et sa statue dans le Quartier français de la Nouvelle-Orléans
http://www.mediamosaique.com/Monde/le-fondateur-de-la-louisiane-etait-un-quebecois.html
Soldat Sanspareil
Chevalier de St-Véran
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
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François Mitterrand
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
La Louisiane française 1682 1803
ReplyDeletehttp://www.louisiane.culture.fr/fr/index.html#SŽquence_1
Bonne lecture et découvertes!
Soldat Sanspareil
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