Un nouveau festival vient de voir le jour à Montréal, Armée de culture, le Festival culturel militaire de Montréal. L'organisme à but non lucratif responsable a pour mission d'offrir au public montréalais "l’occasion de prendre conscience de l’apport militaire à la culture générale passée, présente et future, en plus de souligner les différents événements historiques où des militaires canadiens ont joué un rôle important." La première édition se déroulait cette fin de semaine, du 31 août au 2 septembre, au Vieux-Port de Montréal.
La Défense nationale et les Forces canadiennes, les Anciens Combattants et Patrimoine canadien ont tous contribué au festival. Comme on pouvait s’y attendre, un groupe d’artistes s’est mobilisé pour dénoncer la valorisation du militaire par le gouvernement conservateur. Pour ma part, je dénoncerais plutôt le refus de faire remonter l’histoire militaire jusqu’au Régime français.
Certes, la Compagnie de La Corne, jovial groupe de reconstitueurs qui font revivre une compagnie franche de la Marine de la première moitié du XVIIIe siècle, était de la partie samedi et dimanche. Mais leur démonstration faisait figure d’exception parmi tant d'autres vouées aux forces armées contemporaines... et au fait militaire depuis 1812. Une exposition spéciale montée au Hangar 16 portait en effet sur les "Grands montréalais militaires de 1812 à 2012". Quelle surprise! La Guerre de 1812 mérite parfaitement bien d’être commémorée, mais c’est à tort que certains s’entêtent à y voir un moment fondateur dans l'histoire du Canada. À mon avis, commémorer les grands militaires montréalais sans remonter au Régime français, c’est faire preuve de bien peu de perspicacité. Les Lemoyne, les Longueuil et les Ramezay, pour ne citer que ceux-là, ont dû se retourner dans leurs tombes!
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