Les ondes de choc des réductions imposées à Parcs Canada par le gouvernement fédéral font de nouvelles victimes. Ce lundi on annonçait la fin du Programme d'archéologie publique au Lieu historique national du Canada de la Forteresse-de-Louisbourg.
Photo: Tom Peace, Activehistory.ca |
Louisbourg est un haut-lieu de l'archéologie canadienne, j'oserais peut-être même dire qu'il en est le haut-lieu. L'archéologie joua un rôle fondamental dans la redécouverte et la reconstruction de la forteresse pendant les années 1960 et 1970. En même temps, les fouilles menées sur les lieux à cette époque contribuèrent de manière clef au dévelopement la discipline au pays. Une véritable école.
Depuis cette ère pionnière, les efforts des archéologues se sont beaucoup repliés sur la protection du site, dont le pourtour se voit menacé en permanence par l'érosion et la reprise de la végétation. Le Programme d'archéologie publique, lancé en 2005 et géré en partenariat par Parcs Canada et l'Associtation (bénévole) de la Forteresse-de-Louisbourg, permettait de poursuivre l'entreprise de découverte à l'intérieur de l'enceinte et de donner à une foule d'amateurs l'occasion de goûter au métier d'archéologue. Des gens dévoués, de tous âges et provenant de divers milieux sociaux et professionnels, descendaient chaque été des quatre coins de l'Amérique du nord pour prendre part aux recherches. L'historien engagé Tom Peace avait, il y a deux ans, fait un éloquent rapport sur son expérience de chantier sur Activehistory.ca (en anglais).
Espérons que, dans un avenir plus clément, ce programme renaîtra de ses cendres. Que la forteresse elle-même, détruite de manière systématique en 1760 mais reconstruite deux siècles plus tard, sache alimenter cette attente!
P.-F.-X.
PFX, are budget cuts cyclical, or is this a new paradigm in the heritage field?
ReplyDeleteGood question. Hopefully other readers who've been at this métier longer than I will weigh in with their thoughts. Is there something cyclical about cuts to heritage funding in Canada, or would a better metaphor be that of the downward spiral?
ReplyDeleteI'd love to read a good diachronic study of heritage funding in this country, something that tracks federal and provincial spending in the sector in absolute and proportional terms. How bountiful, really, were the bountiful 1960s and 1970s? How do the dramatic deficit-cutting measures of the Chrétien years compare to the reductions of these Harper days? Is what we're seeing merely more of the same, or is it something fundamentally different?
Critics have written at length about the dubious ideological foundations of this latest round of cuts. But to explore another line of reasoning, I wonder if much of what we're seeing now is not at least in part the effect of having placed executives who lack training and experience as historians, archeologists, ethnologists, archivists or librarians at the helm of national institutions. Folks such as Daniel Caron at LAC, Alan Latourelle at Parks Canada, or Mark O'Neil at the soon-to-be Canadian Museum of History rose through the ranks of the civil service via corporate services, operations and policy, strategic planning, etc. The same is true of the slew of vice-presidents who assist them. These professional bureaucrats may have a sincere love of heritage and hold strong ideas about it, but might they not be more poorly equipped than an earlier generation of executives -- who actually had a sense of what it is to research and write history -- to target the funding cuts (or the funding windfall, in the case of the Museum) in a way that best serves their users?